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Le syndrome de l’imposteur et le chant

  • Photo du rédacteur: MÈVA
    MÈVA
  • 18 juin
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

Quand la voix tremble parce que l’âme doute


Je travaille avec des chanteurs depuis plus de 25 ans, et je peux te dire une chose : peu importe le niveau, le talent ou la technique, il y a une bête sournoise qui rôde dans les coulisses… Elle s’appelle le syndrome de l’imposteur.


Et je parle en connaissance de cause, car malgré mon expérience, je continue d’y être confrontée régulièrement. Ce doute intérieur ne disparaît pas complètement, mais j’ai appris à l’apprivoiser. Avec le temps, j’ai découvert des outils concrets, des pratiques vocales et corporelles, et des changements de posture intérieure qui m’aident à taire cette voix critique et à revenir à l’essentiel : chanter pour vrai.


Dans cet article, je vous partage ce que j’ai compris de ce syndrome, comment il s’immisce dans notre rapport à la voix, et surtout, ce qui m’aide – et peut vous aider – à ne plus le laisser diriger votre vie.



C’est quoi, le syndrome de l’imposteur ?


Le syndrome de l’imposteur est un phénomène psychologique identifié en 1978 par Pauline Clance et Suzanne Imes. Il se manifeste par une impression persistante de ne pas mériter ses succès ou sa place, malgré des preuves objectives de compétence. On pense souvent que nos réussites sont dues à la chance, au hasard, ou à une erreur. Cela crée un sentiment de fraude intérieure et une peur d’être « découvert ».


Selon les recherches, environ 70 % des personnes vivront ce syndrome au moins une fois dans leur vie. Et les artistes – chanteurs, musiciens, enseignants – sont particulièrement vulnérables. Pourquoi ? Parce que notre art touche à notre identité. Et la voix, plus que tout, est une expression directe de l’être. Elle porte notre sensibilité, nos émotions, notre histoire.


Alors quand le doute s’installe, il n’affecte pas seulement notre technique vocale. Il agit sur la posture, le souffle, la confiance… et peut même faire taire la voix.



La voix comme révélateur du soi


Chanter, ce n’est pas simplement faire des sons justes. C’est oser être entendu. Et c’est là que le syndrome de l’imposteur fait mal : il s’attaque à la légitimité de notre être, pas seulement à nos compétences.


Une femme en robe turquoise réconforte une autre femme en pleurs dans une forêt, symbolisant l'accompagnement bienveillant face au syndrome de l’imposteur – Mevavoix
Offrir un espace sécurisant pour accueillir les émotions liées au syndrome de l’imposteur, c’est déjà commencer à libérer la voix. - Mevavoix

Le lien entre le syndrome de l'imposteur et le chant est particulièrement fort, car la voix touche à l’identité. J’ai vu des élèves brillants se figer à l’idée de chanter une chanson personnelle. J’ai vu des artistes expérimentés douter d’eux après un commentaire, une comparaison, ou même un regard. J’ai moi-même traversé ces passages. Et ce que j’en ai compris, c’est que la voix ne ment pas. Elle reflète tout ce que nous tentons de cacher, de contrôler, ou de nier.


Mais elle peut aussi nous aider à guérir. À se retrouver. À se dire enfin : ma voix, telle qu’elle est, mérite d’exister.



Syndrome de l'imposteur et chant : des outils concrets pour retrouver sa légitimité vocale


Voici les stratégies que j’ai développées et que je transmets dans mon enseignement, pour faire de la voix un espace de confiance plutôt que de jugement :


  • Nommer la voix critique intérieure

    pour ne plus la confondre avec la réalité.


  • Respirer consciemment 

    avant de chanter, pour calmer le système nerveux et revenir dans le corps.


  • S’ancrer physiquement :

    retrouver la verticalité, sentir le sol sous ses pieds.


  • Pratiquer sans se juger :

    différencier l’exploration de la performance.


  • Noter ses progrès

    ses petites victoires, les retours positifs reçus.


  • S’entourer de bienveillance

    de personnes qui comprennent le processus artistique.


  • Se parler avec douceur

    comme on parlerait à un élève ou à un enfant intérieur.


  • Revenir à l’intention :

    pourquoi je chante ? Qu’est-ce que je veux offrir ?


  • Oser la vulnérabilité :

    elle est précieuse, elle touche. Elle fait partie du chemin.


  • Chanter même avec le doute

    parce que c’est souvent après avoir osé qu’on sent enfin qu’on avait le droit.


Et surtout :


  • Ne pas chercher à imiter :

    Miser sur l’authenticité. Il n’y a personne d’autre exactement comme vous, et c’est cela qui est beau.


  • Se rappeler qu’on ne plaira jamais à tout le monde 

    – et c’est tant mieux.Mais certaines personnes, elles, se reconnaîtront dans votre façon unique de vibrer.


    Au final, c’est si simple… ne plus chercher à "être" quelque chose. Mais simplement être.



En conclusion


Le syndrome de l’imposteur ne disparaît pas toujours. Mais il peut perdre du pouvoir. Et la voix, quand elle est travaillée avec conscience, respect et liberté, devient un chemin de retour vers soi.


Si toi aussi tu as envie de retrouver cette légitimité, de chanter avec tout ce que tu es – pas malgré tes doutes, mais avec eux – sache que tu n’es pas seul.e.

Et que ta voix mérite d’être entendue.



✨ Envie d’aller plus loin ?


Si cet article vous a parlé, si vous ressentez le besoin de libérer votre voix, de retrouver votre confiance ou d’explorer votre authenticité vocale, je vous invite à me rejoindre pour un cours, un atelier ou une rencontre découverte.


Que vous soyez chanteur·euse, enseignant·e, artiste ou simplement en quête de votre voix profonde, je suis là pour vous accompagner avec bienveillance, en m’appuyant sur une approche à la fois humaine et technique, nourrie par des années d’expérience et de formations solides.


Vous pouvez réserver une rencontre ou m’écrire directement pour me parler de votre parcours, de vos doutes, de vos élans, et voir comment je peux vous aider.



Au plaisir de vous aider à libérer votre voix… et à oser être pleinement vous-même. Meva 😊💙🙏

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